C’est la fin de l’été, les derniers festivaliers s’attellent à retirer la boue imbibant la moindre parcelle de leurs chaussures et à réanimer ce qui reste de leurs poumons ou de leur foie. Mais, passons.
C’est aussi l’heure du
bilan : qui a su occuper la scène aussi bien que les ondes
radios ? Qui va devoir retourner hiberner quelques mois pour
travailler la communication ou le jeu de scène (ou la capacité à
écrire des tubes.) ?
C’est
le jeune talent britannique, Jake Bugg, qui a brillamment réussi à
remplir son contrat et s’impose bel et bien sûr la scène
internationale et sur les ondes (le dernier single Broken s’adapte parfaitement à la dépression
post-sunlight).
Originaire de la banlieue
de Nottingham, Jacob Kennedy (de son vrai nom) grandit au milieu des
logements sociaux où la seule échappatoire se trouve dans la
musique ou le football. Pur produit british, sa musique se trouve
marquée par cette volonté à échapper à ce que la société veut
faire de lui, entre la drogue et la « baston ».
A 19 ans, c’est avec une
rage et une spontanéité (plus présente dans les textes que dans
l’instrumentalisation) rappelant les Clash ou encore le mouvement
Madchester, d’où viennent les Stones Roses, que Bugg impose son
premier album en octobre 2012.
Ses premiers pas sur la
scène Jeune Talent de Glastonburry lui ouvre un grand nombre de
portes, Noël Gallagher le pris même sous son aile (toujours à
l’affût du bon plan...).
Il conquit la planète
entière avec un folk-rock simple et efficace, sans minauderie,
aucune, laissant place à une énergie brute et si fragile, une
fraîcheur et une honnêteté déconcertante. De jolies ballades
respirent, c’est avec un flegme et une authenticité so british que
Jake conte l’apprentissage d’une vie dans la banlieue anglaise. Les
singles ne se comptent plus :
Lighting Bolt, Seenit all, Taste it…
La proximité est là, la
simplicité aussi : une voix, une guitare, une basse, une batterie et
quelques chœurs. On écoute un pote nous conter ses histoires
oscillant entre une furieuse envie de danser et une envie de se
noyer dans un torrent de larmes (certains morceaux sont quand même
fortement déconseillés si vous faites une petite déprime automnale). Cette fatalité pourrait s’avérer lourde si elle n’était par
chantée avec innocence, par la voix d’un ange au milieu d’une
société qui le brûle.
Bugg propage ses ballades
et sa simplicité depuis le printemps avec une tournée américaine
puis une tournée européenne jusqu’à cet hiver. Il a notamment pu
s’essayer au public français lors du Festival Soir D'Eté de Oui
FM, place de la République où il fût chaleureusement reçu. Mais
il sera encore présent pour un concert en salle cette fois ci, à
l’Olympia le 21 Novembre.
Alors, je vous conseille de venir vous essayer au nouveau prodige du
folk britannique, Jake Bugg.
M.G
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